Le CDAOA responsable d’une fausse alerte à la bombe biologique

Sur fond de menaces terroristes, les fausses alertes à la bombe ont été relativement nombreuses ces derniers jours : 11 rien que depuis le début du mois. Et quand ils sont identifiés, les coupables sont sévèrement puni par la justice. Ainsi, un homme de 53 ans a été condamné, la semaine passée, à une peine de 8 mois de prison et plus de 11.000 euros de dommages et intérêts pour avoir lancé une fausse alerte à la gare Saint-Lazare à Paris.

Mais pour la fausse alerte qui a fait trembler Landivisiau, le 14 octobre, il ne devrait pas y avoir de poursuite. A l’origine, le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) de l’armée de l’Air et situé en région parisienne, a organisé un exercice interarmées visant à évaluer « les chaînes de transmission et de communication », sans déploiement de moyens.

Et c’est ainsi que, l’on ne sait trop comment, un message destiné à la base aéronavale de Landivisiau a atterri au service logistique de la marine, situé sur la base navale de Brest, où personne n’avait été mis au courant d’un quelconque exercice.

Cela aurait été sans doute sans conséquence si la teneur du message en question n’avait pas été alarmante : une bombe biologique aurait été déposée à Landivisiau. Le marin qui a pris l’appel, sans savoir qu’il s’agissait d’un exercice puisqu’aucun code n’avait été mentionné à cet effet, a tout de suite déclenché la procédure d’alerte à la bombe.

Le message a été transmis à la BAN de Landivisiau, qui l’a relayé au sous-préfet de Morlaix, puis au maire de la ville, ainsi qu’aux services de secours et de gendarmerie.

Et c’est ainsi, qu’en début d’après-midi, une quarantaine de gendarmes, une trentaine de pompiers , les équipes de démineurs de la BAN de Landivisiau et la cellule risques chimiques de Brest ont été mobilisés pour tenter de retrouver et neutraliser la bombe biologique signalées.

Dans le même temps, une école maternelle située dans un quartier proche de la BAN a été évacuée, de même qu’une maison de retraite, une entreprise de matériaux, et des logements.

Mais à 15H30, la préfecture maritime de Brest sonne la fin de l’alerte et donne des explications sur cet incident. Quoi qu’il en soit, cet exercice aura eu le mérite non pas de vérifier « les chaînes de transmission et de communication » mais de voir que la promptitude des autorités civiles et militaires à réagir en cas d’une alerte à la bombe biologique.

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