Un accord entre Londres et Paris pour la maintenance des têtes nucléaires britanniques?

La France et la Grande Bretagne étudient actuellement les domaines où les deux pays pourraient mutualiser leurs moyens afin d’amortir les baisses des budgets alloués à leurs forces armées.

Ainsi, plusieurs pistes ont déjà été annoncées, notamment en matière de groupe aéronaval, d’avions ravitailleurs et de collaboration au niveau des patrouilles de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) afin d’assurer aux deux pays une permanence à la mer.

La dernière hypothèse en date a été révélée par le Financial Times. En effet, selon le quotidien économique, il serait question que Londres et Paris se mettent d’accord pour que les 160 têtes nucléaires de la dissuasion britannique soient entretenues au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui s’occupe déjà des 300 qui composent l’arsenal français.

En 1996, la France a signé le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Mais pour que sa dissuasion reste crédible, la Direction des application militaires du CEA a lancé le projet « Simulation ».

Ce programme repose sur trois pilliers : l’outil de radiographie à rayons X Airix installé à Moronvilliers depuis décembre 2000, le supercalculateur de Bruyères-le-Châtel, appelé TERA-10, d’une puissance de 53 teraflops, d’une mémoire de 30 teraoctets et fonctionnant avec 9.968 processeurs et le laser Mégajoule situé à Barp, près de Bordeaux.

Seulement, si une telle coopération voit le jour, les Français pourrait ainsi avoir accès à des renseignements concernant la nature des têtes nucléaires mises en oeuvre par les Britanniques. Et ces dernières sont montées sur des missiles Trident, de conception américaine. Par conséquent, selon le Financial Times, Londres aurait consulté Washington sur ce dossier.

Quoi qu’il en soit, si cette idée de collaboration aboutit, elle devrait être confirmée à l’occasion du prochain sommet franco-britannique qui sera organisé le 5 novembre prochain.

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