Le SMX-25, le dernier concept de sous-marin de DCNS

« Les avions sont des jouets sans aucune valeur militaire », avait dit le maréchal Foch. Et pourtant, les faits lui donneront tort car les Spad, Sopwith Camel et autres Fokker Dr.I prouveront toute leur utilité sur les champs de bataille et annonceront l’avènement du fait aérien dans la conduite des opérations de guerre. Dans un tout autre domaine, et toute proportion gardée, en sera-t-il de même pour le SMX-25, le dernier sous-marin imaginé par DCNS?

Ce nouveau concept, dévoilé avant le prochain salon Euronaval, ne répond à aucun besoin opérationnel exprimé par une force navale. Cependant, comme l’avion pour Foch, il pourrait bien trouver une utilité dans un avenir proche, à condition de bien exploiter les qualités que ses concepteurs lui prêtent.

Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait supposer, le SMX-25 n’est pas un nouveau croiseur sous-marin Surcouf, lequel avait coulé en 1942. D’une longueur de 109 mètres, il pourra emporter 16 missiles de tous les types (croisière, anti-navire, etc…), ainsi que 4 torpilles lourdes et des mitrailleuses. En semi-plongée, il pourra mettre en oeuvre un UAV hélicoptère ou un drone sous-marin, à partir de la partie émergée (une trentaine de mètres) et déployer un radar de veille aérienne.

Quant à sa protection, elle est identique à celle d’un sous-marin classique. L’acoustique du SMX-25 est optimisée et il dispose d’une batterie de contre-mesures devant lui permettre d’échapper à un éventuel agresseur. Et, au besoin, il aura toujours ses torpilles.

S’il pourra plonger à une centaine de mètres – ce qui est relativement limité – le SMX-25 affichera une vitesse de 38 noeuds en surface et de 10 noeuds en plongée. D’où un avantage indéniable pour ce sous-marin : sa vitesse lui permettra de rejoindre rapidement une zone d’opérations.

Par ailleurs, l’équipage du SMX-25 comptera seulement 27 marins mais il aura la capacité d’embarquer une dizaine de nageurs de combat. Ces derniers pourront être déployés quand le sous-marin est en semi-plongée.

Maintenant, il reste à voir l’usage qu’il pourrait être fait du SMX-25. L’on pourrait imaginer l’utiliser pour des missions de renseignement. Sa rapidité à se rendre sur une zone d’opération, ses moyens d’observation et sa capacité à embarquer des nageurs de combat plaident en ce sens.

Une autre possibilité découle de la première : il serait aussi envisageable de l’utiliser en guise d’éclaireur d’une force de projection devant débarquer sur une côte. Là encore, ses moyens d’observations permettraient de préparer au mieux une telle opération. Comme il pourrait également y prendre part en neutralisant des défenses côtières avec ses missiles.

Chez DCNS, l’on estime qu’il constitue un substitut intéressant aux sous-marins nucléaires d’attaque. Ce qui est susceptible d’intéresser les pays émergents, d’autant plus que, comme il est conçu avec des technologies existantes, son prix ne devrait pas être exhorbitant.

Photo : Le SMX-25 (c) DCNS

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]