L’armée américaine mise sur la « résilience » pour la santé psychologique de ses soldats

En 2008, 13% des militaires américains souffraient du sysndrome de stress post-traumatique (SSPT). Dans le même temps, le taux de suicides au sein de l’armée américain a dépassé celui de la moyenne nationale et les prescriptions d’anti-dépresseurs aux soldats a été multiplié cinq.

Pour lutter contre cette tendance, favorisée par 9 années d’opérations de guerre sur les théâtres afghans et irakiens, l’armée américaine a pris différentes mesures, dont la mise en place de « Campus de la résilience », dont un a été récemment ouvert à Bassorah, en Irak, où les Etats-Unis disposent encore de 50.000 soldats jusqu’à la fin de l’année 2011.

Le terme de « résilience » est relativement nouveau pour le grand public. Il a été notamment popularise, en France, par le professeur Boris Cyrulnik, qui en a développé le concept en matière de psychologie en étudiant le parcours de survivants de camps de concentration.

Pour faire simple, la résilience est la capacité d’un individu à rebondir après un traumatisme. Et l’objet d’un campus comme celui qui a été créé à Bassorah est de renforcer cette aptitude en mettant l’accent sur la « remise en forme globale du soldat » en se basant sur 5 pilliers, qui sont le le physique, l’émotionnel, le spirituel, la famille et le social. Il restera désormais à voir si ce programme du Pentagone porte ses fruits à l’avenir.

Le soutien psychologique est également une préoccupation pour l’armée de Terre française. Pour les soldats de retour d’Afghanistan, un « sas psychologique » a été mis en place à Chypre, où, pendant 48 heures, ils sont pris en charge par la CISPAT (Cellule d’intervention et de soutien psychologique de l’armée de Terre), laquelle leur permet d’avoir des entretiens individuels dans une stricte confidentialité.

Pour la prévention et la détection des traumatismes psychologiques, l’armée de Terre a également envoyé auprès des troupes sur le théâtre des opérations afghans des officiers d’environnement humain (OEH), lesquels ont été formés par le Service de santé des armées (SSA) et la CISPAT. Ce dispositif a été inauguré par le 2e REP, avec des OEH issus de ses rangs, lors de son déploiement en Surobi à la fin de l’année dernière.

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