Les bonnes affaires de Boeing
Le 13 mai dernier, des élus du Congrès américain ont déposé un projet de loi selon lequel le Pentagone devrait « prendre en compte les subventions illéagales lorsqu’il évalue des offres d’importantes acquisitions d’équipements ». L’intention était lors de mettre les batons dans roues d’EADS et de sa filiale, Airbus, dans la compétition qui les oppose à Boeing pour le renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs de l’US Air Force.
Et, en juin, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a condamné l’Union européenne à supprimer certaines subventions à l’exportation, jusque là accordées à Airbus.
Mais, en la matière, Boeing n’est pas en reste car le constructeur américain a également bénéficié de subventions gouvernementales, notamment via des exonérations fiscales et des aides versées par la Nasa et le Pentagone pour des programme de recherche.
Cela étant, Boeing peut aussi compter sur les commandes de l’armée américaine. Ainsi, l’US Navy a finalisé un contrat avec le constructeur aéronautique d’un montant de 5,3 milliards de dollars pour la livraison de 124 avions de combat, dont 66 F18 Super Hornet et 58 EA-18G Growler, qui remplaceront les Northrop Grumman EA-6B Prowler, spécialisé dans la guerre électronique. A cela, s’ajoute un autre contrat de 249 millions de dollars portant sur le soutien logisique pour de ces appareils.
Quelques jours plus tard, le 29 septembre, Boeing a une nouvelle remporté le gros lot avec un nouveau contrat de 11,8 milliards de dollars pour moderniser, en 8 ans, le système d’armement des bombardiers stratégiques B52 de l’US Air Force.
Et il ne faut non plus oublier que Boeing sera l’un des principaux bénéficiaire du méga-contrat d’armement de 60 milliards de dollars qui est en train de se préparer entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite.
