La rigueur coûtera aux armées 3,6 milliards d’euros en trois ans

Comme annoncé, le ministère de la Défense va voir ses crédits amputés de 3,6 milliards d’euros au cours des trois ans qui viennent. Cependant, l’impact de ces économies devrait être amorti par des recettes exceptionnelles.

En théorie, les 185,9 milliards d’euros de dépenses, dont 101,9 milliards pour les équipements, prévus par la Loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014, devraient être en fait diminués de 1,26 milliard – voire moins – le reste étant compensé par des cessions d’actifs et les économies de fonctionnement rendues possibles grâce aux réformes internes (carte militaire, RGPP).

Mais là où le bât blesse, c’est que le ministère de la Défense attend ces « recettes exceptionnelles » depuis maintenant deux ans. En effet, ces dernières doivent provenir de la vente de fréquences hertziennes et de biens immobiliers appartenant aux armées (le projet de Balard doit justement permettre de libérer des emprises à Paris, lesquelles seront vendues). Seulement voilà, depuis, ces deux dossiers sont restés au point mort. Ou du moins, les cessions programmées n’ont pas rapporté le moindre kopek.

A cela s’ajoute la nécessité de trouver 800 millions d’euros pour maintenir le plan de charge de Dassault, en commandant 11 Rafale supplémentaires par rapport à ce qui était initialement prévu. A moins que cet avion trouve enfin preneur à l’étranger d’ici-là, comme ce sera peut-être le cas au Brésil ou aux Emirats arabes unis.

Pour 2011, les crédits d’équipements s’élèveront à 16 milliards d’euros (contre 16,4 milliards prévus par la LPM).

Pour l’essentiel, la baisse des crédits va affecter le programme Scorpion de l’armée de Terre et retarder la modernisation des Mirage 2000D, ainsi que la commande de nouveaux avions ravitailleurs multirôles (MRTT). Sur ce dernier point, une coopération avec les Britanniques n’est pas à exclure.

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