L’Otan invite la Russie à discuter de la défense antimissile à l’occasion de son sommet à Lisbonne

Les relations entre l’Otan et la Russie n’ont pas toujours été au beau fixe. Le conflit russo-géorgien d’août 2008 y est pour beaucoup. Tout comme l’élargissement de l’Alliance atlantique à des pays appartenant à l’ancienne sphère d’influence soviétique et le dossier du bouclier antimissile.

Aussi, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a invité la Russie à assister au sommet de Lisbonne, prévu en novembre prochain, et au cours duquel sera abordé le nouveau concept stratégique de l’Alliance. Et bien évidemment, il sera question de la défense antimissile étant donné que l’ancien Premier ministre danois souhaiterait en faire une mission de l’organisation atlantique.

« J’estime que nous devons de nouveau proposer à la Russie de coopérer avec l’Alliance dans la défense antimissile sur la base de toutes ses potentialités dans ce domaine » a ainsi déclaré Anders Fogh Rasmussen, le 15 septembre dernier. Concrètement, il s’agirait de relier le dispositif russe à ceux développés par l’Otan.

Pour le secrétaire général de l’Alliance atlantique, la menace balistique pèse tout autant sur les pays occidentaux que sur la Russie. D’où son invitation à Moscou pour prendre part aux discussions à Lisbonne.

L’on ne sait pas encore si le président russe, Dmitri Medvedev répondra favorablement à cette sollicitation. Pour l’instant, l’ambassadeur de la Russie à l’Otan, Dmitri Rogozine, a fait savoir qu’une décision serait prise à l’issue d’un Conseil de sécurité, lequel examinera l’opportunité de participer à cette réunion.

D’autres sujets pourraient être également abordés, comme la révision du traité sur les armes conventionnelles en Europe (FCE), dénoncé par Moscou en décembre 2007, la réduction des armes nucléaires tactiques encore déployées par l’Otan sur le Vieux continent ou encore le dossier Afghan où les intérêts russes et ceux de l’Alliance convergent.

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