L’enlèvement des français au Niger revendiqué par al-Qaïda au Maghreb islamique

Comme l’on pouvait s’y attendre, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué, par un message audi diffusé par la chaîne al-Jezira, l’enlèvement au Niger de sept employés d’Areva et de Satom (dont 5 français), dans la nuit du 15 au 16 septembre.

« En annonçant notre revendication de cette opération, nous informons le gouvernement français que les moudjahidines vont lui transmettre ultérieurement leurs demandes légitimes » a ainsi déclaré Salah Abi Mohammed, un porte-parole d’AQMI, dans ce message qui a été authentifié.

« Nous mettons en garde (ndlr : les autorités françaises) contre toute autre stupidité » a-t-il ajouté, en faisant une référence à l’opération franco-mauritanienne menée en juillet dernier au Mali contre une base du réseau terroriste et visant à libérer Michel Germaneau, l’otage français aux mains d’AQMI dont les conditions de la mort n’ont pas été précisées.

« Suite à la promesse d’une riposte faite par notre émir, Abou Moussab (alias Abdelmalek Droukdel, le chef d’AQMI), un groupe de moudjahidines héroïques a réussi mercredi dernier, sous la conduite de cheikh Abou Zeid, à pénétrer sur le site minier français d’Arlit, au Niger » a encore expliqué le porte-parole de l’organisation terroriste.

Cette revendication confirme ainsi le nom du groupe affilié à AQMI qui détient les otages français (et l’on peut noter que le message n’évoque pas le sort des deux derniers, à savoir 1 malgache et 1 togolais, et ne fixe aucun ultimatum).

Ainsi, et c’est ce qui était à craindre, les prisonniers sont aux mains d’Abdelhamid Abou Zeïd (alias Abid Hammadou), un algérien d’une cinquantaine d’années qui est à la tête de la katiba Tares Ibn Ziyad. Ce dernier passe pour être quelqu’un de brutal. C’est son groupe qui a enlevé Miche Germaneau et qui a tué, en 2009, un otage britannique. Et Abou Zeïd a un compte à régler avec la France puisque l’opération franco-mauritanienne de l’été dernier visait spécialement une des ses bases au Mali.

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