Otages : 80 militaires français déployés à Niamey

Le ministère de la Défense est très discret au sujet du dipositif militaire français mis en place pour localiser les sept employés – dont 5 ressortissants français – d’Areva et de Satom, la filiale du groupe Vinci, pris en otage à Arlit (nord du Niger), dans la nuit du 15 au 16 septembre par des hommes armées agissant vraisemblablement pour la branche maghrébine d’al-Qaïda.

L’on peut supposer que des hommes du Commandement des opérations spéciales (COS) sont – ou vont être – dans la région. « Il n’y a pas de troupes françaises sur le terrain » a cependant indiqué, le 18 septembre, le ministère français des Affaires étrangères. Cela étant, et même si c’était le cas, ce n’est pas le genre de chose à crier sur les toits.

En revanche, il est certain que deux avions de patrouille maritime Atlantique 2 de la flottille 23F ont quitté leur base de Lann Bihoué pour rejoindre Niamey, au Niger. Ces appareils viennent épauler un troisième du même type, venu quant à lui du Tchad ou du Sénégal. Pour mettre en oeuvre ces appareils, la Marine nationale a envoyé 80 militaires dans la capitale nigérienne.

L’Atlantique 2 est un habitué des vastes étendues désertiques. Conçu à l’origine pour la patrouille maritime et la lutte anti-sous-marine, cet avion, dont l’autonomie est de 18 heures, est utilisé régulièrement pour des missions de renseignement, qu’il accomplit notamment grâce à ses capteurs et son système FLIR (forward looking infra red) TANGO. Cette fois, l’objectif sera de détecter les émissions radio et les signaux électromagnétiques afin de localiser les ravisseurs des employés de Satom et d’Areva.

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