Un exercice d’urgence nucléaire tombe à l’eau à Cherbourg

C’est à Cherbourg que sont fabriqués les sous-marins à propulsion nucléaire français. Et c’est aussi dans le port militaire de cette ville qu’ils sont démantelés, une fois leur temps de service actif terminé.

Aussi, dans le cadre de cette activité, l’arsenal de Cherbourg est amené à manipuler des matières radioactives, notamment à l’atelier Cachin-Laubeuf où sont assemblés les sous-marins et à la zone du Homet, où ils sont démontés.

Et qui dit manipulation de matières nucléaires dit aussi risque d’accident. Dans le cas où une catastrophe devait se produire, la préfecture maritime de la Manche avait prévu d’organiser un exercice simulant un accident, impliquant, pour la première depuis que le sous-marins nucléaires sont conçus à Cherbourg, une partie de la population civile, afin de « vérifier que ce qui a été prévu est réalisable ».

Selon le scénario établi, les habitants d’une zone située à 500 m du port militaire étaient alors invités à se mettre à l’abri dès l’alerte donnée par la police et la gendarmerie. Seulement voilà, l’exercice devait se dérouler le 23 septembre.

Pas de chance : ce jour-là, les syndicats ont prévu des manifestations pour protester contre la réforme des retraites, actuellement en discussion au Parlement. Du coup, le préfet de la Manche, Jean-Pierre Laflaquière, a été contraint d’annuler l’exercice d’urgence nucléaire prévu et de le « reporter à une date ultérieure ».

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