Antimissile : Le Pentagone gèle 400 millions de dollars destinés à Lockheed-Martin

Tiré d’un concept élaboré à la fin des années 1980, le système antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) a connu des débuts pour le moins chaotiques, avec 7 échecs sur 10 essais au cours de sa phase de pré-développement, qui a pris fin en 1999.

Depuis, les choses se sont arrangées puisque les tests effectués au cours de ces cinq dernières années ont été concluants et le système THAAD a été mis en service en 2008 et 2009, respectivement au sein des 4th et 2nd Air Defense Artillery Regiment de l’US Army. Des batteries ont même été déployées à Hawaï, afin de contrer une éventuelle menace nord-coréenne.

Le missile intercepteur de ce système est normalement en mesure de détruire par impact cinétique des engins balistiques de courte et de moyenne portée à des altitudes élevées.

Cependant, tout ne semble pas parfait pour le Pentagone puisque ce dernier a annoncé, le 17 août, le gel d’un contrat de 400 millons de dollars passé avec Lockheed-Martin, le concepteur du système THAAD. La Raison? « Un dispositif de sécurité du missile n’a pas encore montré toute satisfaction durant les tests » a expliqué un porte-parole de l’agence en charge de la défense antimissile.

Le souci viendrait d’une pièce fabriquée par la société Moog Inc et qui sert à prévenir tout départ accidentel du missile intercepteur.

Aussi, tant que ce problème ne sera pas réglé et que le missile n’aura pas réussi de nouveaux tests, le contrat restera bloqué et la production de missiles intercepteur ne pourra certainement pas commencer le mois prochain, comme prévu.

Cela tombe mal car, justement, il était prévu de déployer des systèmes THAAD au Moyen Orient pour faire face à une éventuelle menace iranienne et les Emirats arabes unis compte en acquérir quelques batteries pour la coquette somme de 7 milliards de dollars.

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