Un pétrolier japonais cible d’une attaque dans le détroit d’Ormuz?

Collision avec un sous-marin? Mine sous-marine? Lame de fond? Telles ont été les hypothèses avancées par les autorités du port de Foujairah, aux Emirats arabes unis, pour expliquer les dégâts constatés le 28 juillet dernier sur le pétrolier japonais M. Star.

Mais pour la compagnie Mitsui O.S.K. Lines, propriétaire du navire, aucune de ces thèses n’est satisfaisante. En effet, lors d’une conférence de presse donnée au lendemain de l’incident, les dirigeants de la société japonaise ont indiqué qu’une explosion avait eu lieu à bord du M. Star, au moment de son passage au large du sultanat d’Oman, non loin du détroit d’Ormuz, par où transite 40% de la production mondiale de pétrole.

« Nous ne sommes pas parvenus à une conclusion, mais nous continuons à soupçonner » une attaque, « peut-être terroriste » avait alors précisé Masahiko Hibino, le responsable de la sécurité chez Mistsui O.S.K. Lines.

L’explication de cet incident a peut-être été fournie par les Brigades d’Abdullah Azzam, un groupe qui porte le nom d’un théoricien islamiste d’origine palestinienne tué en 1989 et qui avait créé, en 1984, des structures pour accueillir les volontaires musulmans pour combattre l’Armée Rouge en Afghanistan.

En effet, selon SITE, le centre de veille des sites Internet de la mouvance islamiste, un message émis par les Brigades d’Abdullah Azzam revendique l’attaque du pétrolier japonais, commise au nom d’Omar Abdul Rahman, un ressortissant égyptien emprisonné aux Etats-Unis pour l’attentat de 1993 contre le World Trade Center à New York.

L’attaque aurait été commise par un certain Ayyub al-Taishan, un kamikaze qui se serait introduit à bord du M. Star. Ce mode opératoire diffère de celui employé contre le pétrolier français Limburg, en octobre 2002, au large du Yémen. Là, une embarcation bourrée d’explosifs avait été lancée contre la coque du navire. L’attentat avait été revendiqué par le Jaych Aden Al Islami-Abyane, un groupe présumé lié à al-Qaïda.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]