Patrice Bergamini nommé à la tête de l’agence de renseignement de l’UE

Conformément aux dispositions du Traité de Lisbonne, le Service européen d’action extérieure a été officiellement lancé le 26 juillet dernier. Cette nouvelle entité est dirigée par Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union européenne aux Affaires étrangères.

Jusque-là placé sous l’autorité du secrétaire général du Conseil et haut représentant pour la Politique européenne de sécurité commune (PESC), le Centre de situation conjoint de l’Union européenne (SitCen) fait désormais partie de ce nouveau Service européen d’action extérieure et sera placé sous l’autorité de Patrice Bergamini, un diplomate français de 40 ans, spécialiste des questions de défense et de sécurité, qui remplacera ainsi le britannique William Shapcott, en place depuis la création de cet organisme dédié au renseignement, en 2001.

Près d’une centaine de personnes travaillent au SitCen. Pour la plupart, elles sont détachés de services de renseignement nationaux d’une vingtaine d’Etats membres de l’UE. Selon l’ONG Open Europe, dont l’action vise à obtenir plus de transparence sur les institutions européennes, ce service serait le début d’une « CIA européenne ».

Bien que très discret, le SitCen n’a pas vocation à concurrencer un jour la centrale de renseignement américaine. Sa mission n’est pas d’aller chercher des informations mais de réaliser des analyses et des synthèses à partir de données que consentent à lui transmettre les agences de renseignement des Etats membres ou recueillies en sources ouvertes (Internet, presse).

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