L’Italie réduit sa commande d’Eurofighter

Heureusement que le marché civil de l’aviation se porte bien pour les industriels du secteur, et en particulier pour EADS. Le groupe européen engrange les commandes à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne. Ainsi, sa filiale Airbus pourra compter sur des contrats d’un montal total de 28 milliards de dollars pour la fourniture de 255 appareils.

Pour ce qui concerne le secteur militaire, les affaires d’EADS ne s’annoncent pas très bien d’autant plus que, hormis les perspectives de nouveaux contrats qui s’éloignent, notamment en matière de drones, et les difficultés pour finaliser celui portant sur l’A400M, le groupe EADS est confronté à des réductions de commandes, pourtant bel et bien signées.

La raison tient en deux mots : rigueur budgétaire. En effet, les Etats européens traditionnement clients d’EADS se sont engagés dans des politiques de réduction de déficits budgétaires. Et dans ce cadre là, les dépenses militaires sont dans le collimateur.

Par exemple, l’armée allemande va voir son budget diminuer de 10 milliards d’euros d’ici à 2014, ce qui suppose des annulations de commandes. Ainsi,et selon des bruits de couloirs qui circulent en attendant les arbitrages définitifs, il serait question que Berlin fasse passer sa commande d’hélicoptères NH90 de 122 à 80 et celle des Tigres de 80 à 40. Le programme A400M ne serait pas épargné non plus. Enfin, les forces aériennes allemandes pourraient se passer 37 exemplaires de l’Eurofighter Typhoon.

Et l’Italie, avec son plan de rigueur de 24,9 milliards d’euros, va en faire autant. Du moins pour ce qui concerne cet appareil construit par un consortium réunissant EADS (46%), BAE Systems (33%) et Alenia/Finmeccanica (21%). En effet, le ministre italien de la Défense, Ignazio La Russa, a annoncé, le 20 juillet, que son pays allait finalement acquérir 96 Eurofighter au lieu des 121 prévus, afin de réaliser une économie de 2 milliards d’euros.

Ces 25 avions en moins auraient dû être commandés dans le cadre de la deuxième partie de la troisième tranche de production (tranche 3B). Selon Ignazio La Russa, la décision d’acquérir moins d’Eurofighter a été prise en accord avec l’armée. Par ailleurs, il a assuré que cela ne remettrait pas en cause « l’efficacité des forces armées » italiennes.

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