Une deuxième gendarmerie attaquée
La municipalité de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) est toujours sous tension après l’attaque de sa gendarmerie, dans la matinée du 18 juillet, par un cinquantaine de gens du voyage qui ont ainsi voulu venger la mort d’un des leurs, tué deux jours plus tôt après avoir forcé un barrage routier et blessé, au passage, un militaire.
Le soir, d’autres incidents ont été signalés dans les alentours. En effet, cinq voitures ont été brûlées dans le village d’Onzain, une autre a subi le même sort à Mehers, pendant qu’une vitrine a été défoncée par une voiture bélier à Chemery et que deux salles appartenant aux mairies de Couddes et de Thésée la Romaine ont été vandalisées. « On n’a pas encore identifié les auteurs, on a des témoignages et les gendarmes enquêtent » a fait valoir le préfet, Philioppe Galli, pour qui ses incidents ne sont « pas complétement fortuits » et liés à ceux de Saint-Aignan.
« Cela durera le temps qu’il faudra, nous interpellerons les auteurs des exactions et nous les transférerons à la justice » a promis ce 19 juillet, sur place, le directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), le général Jacques Mignaux.
Dans la région de Grenoble, c’est a gendarmerie de Saint-Egrève, située au nord de la capitale iséroise, qui a été attaquée, dans la nuit du 18 au 19 juillet, à coup de cocktails molotov. Un début d’incendie a même été maîtrisé, sans toutefois l’intervention des pompiers. Cet incident n’a fait aucun blessé.
« On pense qu’il existe un rapport indirect avec les évènements survenus dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble » et que les auteurs de l’attaque ont « agi par mimétisme » a estimé la gendarmerie de l’Isère.
Depuis vendredi, ce quartier grenoblois est le théâtre de violences urbaines, avec des tirs à balles réelles, après qu’un voleur multirécidiviste, Karim Boudouda, a été tué par les forces de police alors en état de légitime défense, après le braquage d’un casino.
