Un obstacle à la vente de Rafale aux Emirats arabes unis?
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a indiqué le 15 juillet attendre « tranquillement » et « sereinement l’annonce ou la déclaration du président Lula qu’il avait prévue au mois de juillet » au sujet de l’acquisition du nouvel avion de combat qui doit équiper les forces aériennes brésiliennes.
Le Rafale paraît en effet bien placé pour remporter l’appel d’offres face à ses concurrents suédois (Gripen de Saab) et américain (F18 Super Hornet de Boeing) étant donné que le pouvoir brésilien a plusieurs fois fait par de sa préférence pour l’avion de combat conç par Dassault Aviation.
Sur un autre marché, en l’occurrence celui des Emirats arabes unis, les choses seraient plus compliquées pour le Rafale, du moins si l’on en croit les informations de BFM Radio.
Pour mémoire, les Emirats comptent acheter 60 Rafale pour remplacer leur flotte de Mirage 2000-9. Pour cela, ils ont émis plusieurs exigences concernant l’électronique de bord et la motorisation de l’appareil. A cela s’ajouterait également leur souhait de confier l’armement de l’avion aux Américains. Et c’est là que le bât blesse.
En effet, pour que des missiles américains puissent être mis en oeuvre par des Rafale, Dassault Aviation serait obligé de communiquer des informations concernant les secrets de fabrication de son appareil. Et pour le coup, cela serait de nature à faire échouer une éventuelle exportation.
Pourtant, et selon Hervé Morin qui a abordé le sujet lors d’une audition devant la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale au début du mois, le missile Meteor fait partie des discussions avec les Emirats.
Le Meteor est un missile air-air longue portée en guidage radar actif, avec une No Escape Zone (NEZ, Zone non échappatoire) de plus de 100 km, développé par MBDA. Les premières livraisons de cette munition sont attendues à partir de 2012.
