Iran : Un double attentat vise les pasdarans

Au moins 27 personnes ont péri le 15 juillet au soir dans un double attentat suicide ayant visé la Grande Mosquée chiite de Zahedan, une ville située dans le sud-est de l’Iran. Plusieurs pasdarans, les Gardiens de la révolution, le corps d’élite du régime de Téhéran, font partie des victimes.

Cette attaque a été revendiquée par le groupe extrémiste sunnite Joundallah (armée de Dieu), via un communiqué posté sur son site Internet.

« Joundallah annonce au peuple du Balouchistan et à l’Iran que deux de ses fils ont pu, lors d’une opération inégalée frappant le coeur des Gardiens réunis dans la mosquée de Zahedan pour célébrer la Journée des Gardiens, envoyer en effet plus d’une centaine de Gardiens » indique le texte.

« Cette opération est une réponse aux atrocités commises de façon continue au Balouchistan par le régime qui pensait que, par la mort d’Abdolmalek (Righi), le combat prendrait fin » poursuit le groupe.

Ce double attentat est donc une action de représailles à l’exécution par pendaison, le 20 juin dernier, du chef du Joundallah, capturé quelques semaines plus tôt par les services iraniens grâce au détournement d’un avion qui devait l’emmener des Emirats arabes unies au Kirghizstan.

Créé au début des années 2000, le Joundallah a commis plusieurs attaques meutrières par le passé, dont celle qui avait visé des officiers des pasdarans à Pishin, dans la province du Sistan-Balouchistan, en octobre dernier et celle qui avait frappé une première fois la mosquée de Zahedan, en mai 2009 (20 tués).

Ce mouvement affirme vouloir lutter pour les droits de la minorité sunnite présente en Iran. Mais pour le régime de Téhéran, le Joundallah serait en fait soutenu à la fois par le Pakistan et les Etats-Unis afin d’entretenir un foyer d’insécurité en territoire iranien, ce qu’Islamabad et Washington réfutent.

Ce double attentant contre la mosquée Jamia, où étaient rassemblés de nombreux fidèles pour célébrer l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet et figure du chiisme, a été condamnée par Hillary Clinton, « dans les terme les plus forts ». « Cette attaque, de même que les récents attentats en Ouganda, au Pakistan, en Afghanistan, en Irak et en Algérie, souligne la nécessité qui est faite à la communauté internationale de coopérer pour combattre les organisations terroristes qui menacent la vie de civils innoncents sur tout la surface du globe » a déclaré la responsable de la diplomatie américaine par voie de communiqué.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]