Le drone de combat Taranis sort de l’ombre

Depuis juin 2008, le contingent britannique en Afghanistan met en oeuvre plusieurs drones MQ9 Reaper, de la firme américain General Atomics. La particularité de cet engin sans pilote est qu’il peut à la foit mener des missions de reconnaissance et de combat.

Basés à Kandahar, les MQ9 de la Royal Air Force auraient tiré 84 missiles, selon un décompte établi en février dernier et repris par le quotidien The Guardian. Ces drones sont pilotés à distance par des militaires britanniques qui opérent depuis une base de l’US Air Force située dans le Nevada. En principe, l’ordre de tir est donné quand il s’agit de « traiter » des cibles dites de haute-valeur, comme par exemple des commandants insurgés.

Cela étant, les drones prennent une place de plus en plus prépondérante dans les opérations militaires. En Allemagne, il a même été question que le démonstrateur « Barracuda » d’EADS remplace les avions de combat Tornado pour les missions de reconnaissance. Seulement, à l’heure actuelle, le projet est tombé à l’eau si l’on peut dire (*).

Pour l’armée britannique, le futur rime avec Taranis, du nom du dieu celte du ciel, de la foudre et du tonnerre. Le prototype de cet engin de combat (UCAV), qui se veut furtif, a été présenté à la presse le 13 juillet.

Développé par BAE Systems, en collaboration avec Rolls Royce, QinetiQ et GE Aviation, le Taranis pourra mener des « missions de reconnaissance dans n’importe quel endroit du monde » ainsi que des frappes ciblées « y compris sur d’autres continents ».

Normalement, les premiers essais du Taranis se dérouleront à partir de 2011 et son développement devrait coûter environ 171 millions d’euros et demander « un million d’heures de travail ».

« Cette technologie est essentielle au maintien d’une base industrielle forte et au maintien de la position de leader du Royaume-Uni en tant que centre d’excellence en ingénierie et en innovation » a commenté Nigel Whitehead, le directeur général de BAE Systems.

Sur le Continent, la France a lancé le programme Neuron, en collaboration avec la Suède, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et la Suisse, sous la maîtrise d’oeuvre de Dassault Aviation. Si tout va bien, le premier vol du démonstrateur devrait avoir lieu en 2012.

(*) A l’issue d’un vol d’essai à Murcie (Espagne), le démonstrateur « Barracuda » s’est abîmé en mer

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