L’armée libanaise va protéger la Finul

Après plusieurs récents incidents qui ont impliqué la Force interimaire des Nations unies au Liban (Finul), et plus particulièrement celui au cours duquel une patrouille française a violemment été prise à partie près du village de Touline, la semaine passée, la France a fait savoir, le 7 juillet, qu’elle demanderait une « réunion spécifique » du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation libanaise « dans les meilleurs délais », afin que ce dernier ait l’occasion d’apporter son soutien aux casques bleus déployés dans le pays.

La veille, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Koucher, avait rappelé, lors d’une visite à Paris du Premier ministre libanais, Saad Hariri, « la nécessité d’une application stricte de la résolution 1701 et du respect de la liberté de mouvement de la Finul », qui « est une une condition essentuelle du déploiement des opérations de maintien de la paix des Nations unies ».

Pour l’instant, les Etats-Unis, par la voie d’un porte-parole du déparement d’Etat (ndlr, la diplomatie américaine), ont réaffirmé leur soutien à la Finul. « Nous continuons d’appeler toutes les parties au Liban et alentour à respecter leurs obligations au terme de la résolution 1701 et de soutenir pleinement les efforts de la Finul et du gouvernement libanais à mettre en oeuvre ce qu’elle prévoit » a-t-il ainsi déclaré.

Pour autant, ce dernier a seulement indiqué avoir « pris acte » de « discussions initiales concernant une possible déclaration » du Conseil de sécurité sur « la liberté de mouvement » de la force des Nations unies au Liban, sans pour autant précisé si Washington soutenait l’initiative française d’organiser une « réunion spécifique » sur ce sujet.

En attendant, le chef de l’armée libanaise, Jean Kahwaji, a fait part au quotidien An Nahar, que la force des Nations unies serait placée sous la protection de ses troupes. « Nous nous engageons à 100% à protéger la Finul contre toute attaque (…) Nous garantissons aux pays qui ont envoyé leurs soldats pour nous aider que nous assurerons leur protection » a-t-il déclaré.

« Notre décision est de ne permettre à personne de les attaquer. L’armée libanaise est responsable (de la sécurité) dans le sud et nous devons aider la force internationale et assurer sa protection. C’est à quoi je m’engage » a-t-il insisté, tout en assurant que les incidents qui ont eu lieu la semaine passée, et dont certaines auraient été « clairement orchestrés » par le Hezbollah, de l’aveu de Michael Williams, l’envoyé de l’ONU au Liban, « ne se répéteront pas ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]