Retraites : Le Conseil supérieur de la fonction militaire est sceptique

L’avant-projet de loi concernant les retraites a été présenté lors de la 82e Session bis du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) les 29 et 30 juin derniers pour que ce dernier puisse émettre un avis.

Et le moins que l’on puisse dire est qu’il est plutôt mitigé. Ainsi, si le CSFM est satisfait du maintien de principe de la retaite à jouissance immédiate, de celui de la cristallisation des droits, de la prise en compte des bonifications, du calcul de la pension sur les 6 derniers mois et de la règle du cumul emploi/ retraite, en revanche, il est plus réservé quant à son impact sur la capacité opérationnelle, les finances du ministère et sur le pouvoir d’achat des militaires.

Il est en effet prévu de rallonger la durée de service ouvrant droit à l’obtenion d’une pension militaire de deux ans et de relever les limites d’âge ainsi que les taux de cotisation.

Pour le CSFM, cette réforme est incompatible avec les « efforts consentis en vue de la déflation des effectifs » et « entraînera probablement des effets néfastes sur l’attractivité du métier militaire, le recrutement, la fidélisation, le déroulement des carrières, l’application des grilles indiciaires et la reconversion ».

Parmi les mesures contestées, il y a celle concernant le relèvement des limites d’âge. Le CSFM estime que cela va créer un « risque important d’augmenter la proportion des militaires non officier sous contrat partant sans droit à pension » et propose à la place un « système indemnitaire prenant en compte toutes les activités opérationnelles ». Par ailleurs, le Conseil estime que cela entraînera un vieillissement de la population militaire, avec des conséquences sur la gestion des personnels ainsi que sur la reconversion.

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