Mise en garde du Hezbollah à l’égard de la Finul

Le 29 juin dernier, des habitants de villages du sud-Liban ont protesté contre la tenue d’un exercice de routine de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et l’intrusion de militaires étrangers dans leurs communes. A Khirbit Silim, un casque bleu a légèrement été blessé par un jet de pierre, son véhicule ayant été caillassé. Au total, une vingtaine d’incidents ont récemment été recensés, dont certains semblent avoir été orchestrés.

Mais pour Naïm Kassem, le numéro deux du Hezbollah, la milice chiite libanaise, la faute en incombe à la force de l’ONU, qui doit « faire attention » et « s’acquitter de son rôle (…) de manière à ce qu’elle ne suscite pas la méfiance et l’inquiètude des citoyens comme ce fut le cas du dernier exercice ».

« La Finul doit désormais faire attention à ce qu’elle fait et se rendre compte que les excès provoquent davantage d’inquiètude (…) et ne favorisent la confiance entre ces forces et les habitants » a-t-il déclaré à un quotidien libanais. « Ces forces doivent (…) s’en tenir à leur mission tel qu’elle est précisée dans la résolution 1701 » a-t-il ajouté.

Seulement, l’action des casques bleus gêne le Hezbollah. L’an passé, une patrouille française de la Finul avait été violemment prise à partie dans la même région alors qu’elle venait enquêter sur l’explosion vraisemblable d’un dépôt de munition appartenant.. à la milice libanaise, lequel était illégal en vertu justement de la résolution évoquée par Naïm Kassem.

La France, qui dispose au sud-Liban d’un contingent de 1.500 hommes environ dans le cadre de l’opération Daman, a exprimé, ce 2 juillet, son « incompréhension » et sa « préoccupation » face aux réactions hostiles suscitées par l’exercice de la Finul.

« Notre incompréhension était d’autant plus manifeste que, je le rappelle, les militaires français accomplissent des missions complémentaires au profit des populations civiles » a rappelé Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

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