L’avion présidentiel sera bon pour le service dès l’automne prochain
En ces temps de rigueur budgétaire, chaque dépense que chacun juge inutile est montrée du doigt. Comme par exemple l’achat d’un A330-200 pour les déplacements présidentiels. A moins d’estimer que l’aquisition de deux moyens-courriers de type A319 en 2000, c’est à dire en pleine période de cohabition Chirac/Jospin n’a pas été la plus pertinente qui soit.
Ces appareils, en service au sein de l’ETEC 65, une unité de l’armée de l’Air chargée du transport des autorités gouvernementales qui met également en oeuvre des avions de type Falcon, ne peuvent pas parcourir de trop grandes distances sans faire d’escale, leur rayon d’action étant de 7.000 km.
Ce qui ne sera pas le cas du futur A330-200 présidentiel, lequel ne sera pas l’avion personnel du chef de l’Etat actuel, mais aussi celui de ses successeurs, contrairement à ce qu’une personnalité politique de premier plan a récemment laissé entendre.
L’A330 en question, qui affiche 11 ans au compteur, a été acheté pour 176 millions d’euros à la compagnie Air Caraïbes, laquelle l’avait acquis auprès de Swissair. Il devrait rester en service pendant une trentaine d’années. En ce moment, cet appareil est à Mérignac, entre les mains des techniciens de Sabena Technics, une entreprise qui a déjà en charge la maintenance des Airbus de l’armée de l’Air.
Il s’agit de doter l’avion de tous les moyens de télécommunications modernes, avec des liaisons cryptées, de l’équiper d’un système de leurres antimissile et de l’aménager de telle sorte qu’une chambre avec douche ainsi qu’un grande salle de réunion soient installées.
Si le calendrier des travaux est respecté, l’A330 présidentiel devrait effectuer son premier vol au mois de juillet. Et si tout se passe bien, il sera livré à l’ETEC 65 d’ici à l’automne prochain.
