Malgré ses mauvaises finances, l’Otan se paie un nouveau siège

En dépit de la conjoncture économique et de ses difficultés à boucler son budget 2010, l’Otan va lancer en octobre prochain la construction de son nouveau siège en Belgique, afin de remplacer les locaux qu’elle occupe depuis 1967, construits dans l’urgence après le retrait de la France des structures militaires de l’Alliance.

La décision de construire ce nouveau siège avait été formalisée par un accord signé en décembre 2004 par l’Otan et la Belgique. Selon ce texte, la gestion de ces travaux revient à Bruxelles.

Et selon l’édition du 25 juin du journal économique De Tijd, la construction de cet ensemble a été attribuée au consortium BAM Alliance, qui réunit le groupe néerlandais BAM Groep et sa filiale belge Interbuild. Cinq autres acteurs du secteur avaient répondu à l’appel d’offres lancés par les autorités belges.

Le coût des travaux, qui vont s’étaler sur 5 ans, devrait s’élever à au moins 458 millions d’euros. Une enveloppe supplémentaire est prévue pour équiper les bâtiments de tout le nécessaire en matière de communications sécurisées.

Pourtant, il y avait une alternative beaucoup plus économique à ce projet. En effet, le siège de l’Otan aurait pu être transféré à Bonn, l’ancienne capitale fédérale allemande. En effet, depuis que Berlin est redevenue le siège du pouvoir exécutif en Allemagne, beaucoup de bâtiments sécurisés et prêts à l’emploi sont vacants. D’où une rumeur qui a circulé il y a quelques semaines sur un éventuel déménagement du quartier général de l’Alliance vers la ville natale de Beethoven.

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