Le président Karzaï snobe Hervé Morin

Accompagné par le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a effectué un court déplacement en Afghanistan, le 22 juin, afin d’évoquer le sort des deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier, retenus en otages par les insurgés depuis la fin de l’année dernière.

Au cours de cette visite, Hervé Morin s’est entretenu avec Mark Sedwill, le haut responsable civil de l’Otan en Afghanistan. Dans le même temps, Patrick de Carolis a discuté avec des membres de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) pour faire le point sur les négociations en cours visant à faire libérer les deux journalistes.

Après avoir fait un arrêt à l’hôpital militaire de Kaboul pour se recueillir devant la dépouille du brigadier Steeve Cocol, tué vendredi dernier dans la province de Kapisa, le ministre s’est ensuite rendu à la base avancée de Tora, où sont stationnés les militaires de la TF Altor, principalement armée par le 2e Régiment Etranger Parachutiste (REP).

Seulement, ce programme, déjà bien chargé, n’a pas été complétement mené à bien. En effet, il était prévu une rencontre entre Hervé Morin et le président afghan, Hamid Karzaï. C’est lors de son entretien avec les responsables de l’Otan à Kaboul que le ministre français a appris le report de son entrevue avec ce dernier. « On nous fait savoir qu’il rentre seulement du Japon et qu’il est sûrement fatigué. On va tenter de fixer un autre rendez-vous plus tard dans la journée » explique alors Hervé Morin.

Sauf qu’il n’y aura pas d’autre rendez-vous. Il faudra attendre 17 heures pour que le cabinet du président Karzaï fasse savoir que la rencontre est purement et simplement annulée, sans donner la moindre explication.

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