Dissolution du 5e Régiment du Génie

Régiment atypique, le 5e Régiment du Génie, implanté principalement à Versailles (78), sera rayé officiellement de l’ordre de bataille de l’armée de Terre le 30 juin prochain. La cérémonie de dissolution a d’ores et déjà eu lieu la semaine passée.

Créée lors de l’été 1889, cette unité prend l’appellation de régiment de « Sapeurs de chemin de fer » n°5 et sera la seule de l’armée française à exploiter une ligne de trains, en l’occurence celle de Chartres-Orléans, et à disposer d’une gare, à savoir celle de Patay. C’est la raison pour laquelle les employés des chemins de fer y effectuaient leur service militaire.

Au début du XXe siècle, le 5e RG avait deux missions. D’une part, il s’agissait de construire des voies ferrées dans les territoires et les colonies française et d’autre part, Première Guerre Mondiale oblige, de réparer les voies endommagées par les combats afin de maintenir les lignes logistiques. Ce qu’il continuera de faire, même après l’armistice de 1918, étant donné l’étendu des dégâts dans les zones dévastées par les combats.

En 1999, et avec la professionnalisation des armées, le 5e Régiment du Génie perd sa spécificité « ferroviaire » pour en gagner une autre. A la faveur de sa réorganisation, il se spécialise dans les travaux lourds, avec des équipements et des matériels adaptés.

C’est ainsi qu’il vient en appui des forces terrestres déployés sur des théâtres d’opérations extérieures ou qu’il prend part à différentes missions de soutien aux populations civiles affectées par des catastrophes naturelles. Cela notamment été le cas en août 2008, à Haumont, une localité du nord de la France sinistrée par une tornade.

Au cours de son histoire, les effectifs du 5e RG atteindront jusqu’à 21.000 hommes lors de la guerre 1914-1918. Et le futur maréchal JOFFRE a été affecté à son état-major, de 1889 à 1891 alors qu’il était chef de bataillon.

Pour aller plus loin : Un site traitant du patrimoine du 5e Régiment du Génie, lequel sera mis en valeur par une association soutenue par le la Musée du Génie d’Angers.

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