Le 3e RIMa au pas de charge

Sans doute manque-t-il quelques régiments d’infanterie à l’armée de Terre. C’est en tout cas la réflexion que l’on peut faire lorsqu’on regarde l’intense activité du 3e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Vannes.

En effet, le rythme y est pour le moins soutenu. Après un déploiement éprouvant de six mois pour 500 marsouins en Afghanistan, le 3e RIMa a été sollicité pour une mission en Guyane qui a mobilisé une centaine d’hommes.

Dès juillet, la 3e Compagnie (les « Chats maigres ») va entamer un entraînement pour se préparer à partir au Liban, à compter de l’automne prochain. Ce déploiement d’une durée quatre mois entre dans le cadre de l’opération DAMAN, qui consiste à fournir un groupement tactique interarmes à la FINUL.

La 4e compagnie (les « Scorpions », renforcée par une section de réservistes, se rendra au Gabon pour quatre mois afin d’y mener des exercices d’aguerrissement. Cette unité du 3e RIMa a été embarquée cet hiver à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre.

Par ailleurs, une section sera affectée à la mission Héphaïstos, qui a lieu chaque été dans le sud de la France pour prévenir et, le cas échéant, lutter contre les incendies de forêt. Dans le même temps, les marsouins qui ont été déployés en Afghanistan l’an passé défileront sur les Champs Elysées à l’occasion du 14 juillet.

A partir de novembre, la 1ere compagnie (les « Forbans ») rejoindra Dakar pour une série d’exercices. Enfin, environ 70 marsouins retrouveront l’Afghanistan au début de l’année prochaine au titre du dispositif OMLT (Operational Mentoring Liaison Team), qui vise à encadrer une unité de l’armée nationale afghane (ANA).

Autant dire que les mois qui viennent sont chargés et bien évidemment, le 3e RIMa n’est pas le seul à connaître une telle activité. Une compagnie fonctionne ainsi selon un cycle de quatre périodes : opérations extérieures (avec une durée de déploiement variable selon les théâtres), alerte, remise en forme, préparation.

Ainsi, un engagé qui aura effectué six ans de service aura connu au moins quatre déploiement à l’étranger, c’est à dire au moins un par an si on enlève sa période d’instruction.

Pour accomplir toutes ses missions, une unité comme le 3e RIMa compte 1.200 hommes. A partir de cette année, le régiment va augmenter le nombre de ses recrues pour le porter à 280 contre 120. Et cela afin de compenser les effets des mutations et des indisponibilités diverses et variées.

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