La France restitue symboliquement ses emprises militaires au Sénégal

« A partir de ce 4 avril, à 0 h 00, ces bases sont sous souveraineté sénégalaise » avait déclaré, au moment de l’anniversaire de l’indépendance de son pays, le président Abdoulaye Wade, au sujet des implantations militaires françaises au Sénégal.

Sauf qu’il avait pris un peu d’avance sur l’agenda. Certes, un nouvel accord de défense est en cours de négociation entre Paris et Dakar et la France a d’ores et déjà annoncé son intention de réduire considérablement ses effectifs militaires au Sénégal et a proposé d’y conserver un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » avec 300 hommes sur place, ce qui permettra aux bâtiments de la Marine nationale et aux avions de l’armée de l’Air d’y faire escale.

Finalement, ce n’est que le 8 juin que la camp Bel-Air de Dakar a été symboliquement restitué au Sénégal au cours d’une prise d’armes à laquelle a pris part le vice-amiral d’escadre Philippe Combes de l’Etat-major des armées.

Par voie de communiqué, le ministère français de la Défense a indiqué que « cette cérémonie marque le point de départ de l’évolution du dispositif français au Sénégal où la France ne conservera plus de base militaire ». Cela étant, l’armée française restera présente au Gabon et à Djibouti, conformément aux recommandations du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale publié en juin 2008.

Pour l’instant, le calendrier du retrait des troupes n’a pas encore été fixé mais il est question qu’il soit étalé sur deux ans. Jusqu’à présent, les Forces françaises du Cap-Vert présentes au Sénégal sont fortes de 1.200 hommes, dont une partie est fournie par le 23e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa).

Plus sur le sujet : Voir le blog de Sérigne Diagne, un journaliste sénégalais, qui propose des photographies de la cérémonie et qui livre son point de vue sur le site de la chaîne d’informations France24.

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