Le général James Clapper, nouveau directeur du renseignement américain

Un général remplace un amiral. En effet, ce sera donc James Clapper, un spécialiste du renseignement et ancien de l’US Air Force qui a été nommé à la place de Dennis C. Blair, poussé à la démission, aux fonctions de directeur du renseignement américain (DNI).

« Après quatre décennies au service de l’Amérique, Jim est un des professionnels du renseignement les plus expérimentés et les plus respectés du pays » a ainsi commenté le président Obama à l’annonce de sa décision. « ll possède une qualité que je privilégie chez tous mes conseillers : une volonté de dire aux responsables ce qu’ils ont besoin de savoir, même si ce n’est pas ce qu’ils veulent entendre » a-t-il ajouté.

Il s’agit du quatrième changement de DNI depuis 2004, année au cours de laquelle ce poste a été créé par l’administration Bush pour pallier aux manque de coordination des 16 agences de renseignement américains. Et parmi ces dernières, la CIA ne semble pas trop apprécier que l’on ait un droit de regard sur ses activités : c’est ce qui a, en partie, motivé le départ de Dennis C. Blair, alors en conflit avec le directeur de la centrale de Langley et en faveur duquel le président Obama a tranché.

Âgé de 69 ans, le général Clapper a passé 32 ans au sein de l’US Air Force. Ancien de la guerre du Vietnam, il avait été rappelé par l’administration Bush pour prendre la direction de l’Agence de renseignement géospatiale (National Geospatial-Intelligence Agency) qui fournit des cartes et des images satellites aux forces armées américaines.

Après avoir été écarté de son poste en 2004 par Donald Rumsfeld, alors secrétaire à la Défense, il était revenu aux affaires, trois ans plus tard, avec la nomination de Robert Gates à la tête du Pentagone, pour prendre la direction de l’agence du renseignement militaire (DIA).

Selon la presse américaine, on le surnomme le « parrain du renseignement humain », c’est à dire que l’acquisition des informations doit se faire à la fois sur le terrain et par des moyens technologiques.

Il reste maintenant à James Clapper de convaincre le Congrès pour occuper les fonctions de DNI. La partie n’est pas gagnée par avance, certains parlementaires, notamment républicains, lui ayant reproché par le passé de manquer de transparence avec les différentes commissions concernant le renseignement. D’où l’appel du président Obama de ne pas faire de cette nomination « la victime du traditionnel jeu politique à Washington ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]