La France va trouver 300 millions d’euros pour financer la formation de militaires africains

Depuis son arrivée à l’Elysée, le président Sarkozy a lancé un processus visant à redéfinir les accords militaires liant la France à ses anciennes colonies africaines. Par ailleurs, le dispositif de l’armée française sur le continent a été revu, notamment par une réduction de ses effectifs au Sénégal au profit du Gabon.

« Désormais, la France conçoit son rôle d’abord comme un appui à la création des forces africaines capables d’assurer collectivement la sécurité de leur continent, dans le cadre de l’Union africaine » avait par ailleurs indiqué le chef de l’Etat lors de la conférence des ambassadeurs d’août 2009.

Aussi, le 25e somment France-Afrique, qui s’est tenu du 31 mai au 1er juin à Nice, avec la participation des dirigeants de 51 pays africains, a été l’occasion pour le président Sarkozy d’expliquer à nouveau cette approche.

Ainsi, il a promis aux représentants des pays africains de « travailler ensemble » sur les questions de maintien de la paix et de lutte contre la piraterie, tout en estimant que l’Afrique ne pouvait pas « s’en sortir seul » face à ces défis.

« Nous avons décidé, nous la France, que sur 2010-2012, nous allons consacrer 300 millions d’euros pour former 12.000 soldats africains pour les forces de maintien de la paix en Afrique » a promis l’hôte de l’Elysée. « Cela nous semble beaucoup plus intelligent, car la quasi totalité des crises régionales et sous-régionales seront mieux résolues si les Africains prennent en charge eux-mêmes ces questions plutôt que d’autres » a-t-il expliqué.

Concernant le problème de la piraterie, qui sévit au large de la Somalie, mais désormais de plus en plus souvent dans le golfe de Guinée, tout en mettant « gravement en cause » les activités économiques, le président Sarkozy a estimé que les pays concernés « ne peuvent pas s’en sortir seuls », compte tenu de l’insuffisance de leurs moyens navals.

Par conséquent, « la France souhaite être le leader, comme elle l’a montré sur l’opération Atalante, pour aider l’Afrique » a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il serait aussi question d’apporter un « pareil » soutien aux pays africains aux prises avec le terrorisme islamique (en particulier ceux de la bande sahélo-saharienne) et le trafic de drogue.

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