Le chef d’al-Qaïda en Afghanistan a été éliminé

En mars dernier, le général McChrystal, le commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) indiquait que les militants d’al-Qaïda se faisait plutôt discrets en Afghanistan. « Nous ne les voyons » avait-il affirmé au quotidien Le Monde (édition du 30 mars), ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont plus là.

Le réseau d’Oussama ben Laden aurait en fait gardé une présence en Afghanistan via une unité appelé Lashkar al-Zil (l’armée de l’ombre), dont le noyau dur est la brigade 055, qui composée de volontaires d’origine arabe aguerris, constitue l’élite des combattants d’al-Qaïda.

Cette « armée de l’ombre » avait été placée sous l’autortié de l’Egyptien Mustafa Abou al-Yazid, alias Saeed al-Masri. Numéro trois d’al-Qaïda, et par ailleurs ancien trésorier de cette organisation terroriste dont il est l’un des fondateurs, a été tué par un missile vraisemblablement tiré depuis un drone américain dans une des zones tribales situées au nord-ouest du Pakistan. Cette information a été annoncée par la mouvance islamiste, selon SITE, le centre de surveillance des activités djihadistes en ligne.

Né en 1955, Mustafa Abou al-Yazid s’est impliqué très tôt dans les activités clandestines. Son parcours présente beaucoup de similitudes avec celui d’Ayman al-Zawahiri, un égyptien également, qui est actuellement le lieutenant d’Oussama ben Laden et l’idéologue d’al-Qaïda.

Selon le FBI, il aurait participé aux préparatifs des attentats du 11 septembre 2001 en transférant des fonds à Mohammed Atta, Marwan al-Shehhi et Wal al-Shehri, trois des pirates de l’air qui ont détourné des avions pour les lancer contre les tours du World Trade Center et le Pentagone. Il aurait également financé les attaques contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es Salam d’août 1998 et le destroyer de l’US Navy USS Cole, en octobre 2000.

En janvier 2008, Mustafa Abou al-Yazid avait succédé à Abou Leith al-Libi (le Lybien), également tué dans un bombardement au Pakistan. Cela étant, la place de numéro trois d’al-Qaïda semble particulièrement exposée : depuis 1988, année de naissance de ce mouvement, sur les huit « titulaires » de ce poste, deux ont été arrêtés (dont Khaled Cheikh Mohammed, le « cerveau » du 11 septembre 2001), quatre ont été tués.

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