Facebook à nouveau impliqué dans une affaire de sécurité militaire

Comment faire du renseignement simplement et pour un investissement minime? Eh bien le Hezbollah, la milice chiite libanaise, aurait trouvé la solution en utilisant le site de réseau social Facebook.

C’est le site israélien MySay.co.il qui a révélé cette histoire : au moins 200 militaires de Tsahal, d’active ou réservistes, inscrits à Facebook, ont accepté dans leurs contacts une certaine Reut Zuckerman. Or, il se trouve que ce profil était géré par le Hezbollah, la milice chiite libanaise, en conflit avec Israël.

Chose quand même étrange, le MySay a indiqué que « les hommes auraient rapporté à leur copine Facebook des noms de soldats, du jargon, des codes secrets et des descriptions détaillées des bases militaires ».

Etrange à plus d’un titre car l’armée israélienne a déjà, par le passé, donné des consignes à ses hommes adeptes de ce réseau social en ligne, en leur demandant, par exemple, de ne pas faire état de leur qualité de soldat et de donner aucune information sur leurs activités.

Par ailleurs, et le lecteur inscrit sur Facebook le sait très bien, les conversations que l’on peut avoir en ligne avec des « contacts » que l’on ne connaît pas « physiquement » sont plus que limitées.

Imaginez, en effet, que votre nouvelle « amie », que vous n’avez jamais vu de votre vie, vous demande des renseignements sur vos activités militaires, les armes que vous utilisez ou encore, et c’est plus fort, des « codes secrets »? Même si elle présente certains arguments avantageux de nature à troubler le séducteur qui est en vous, donneriez-vous les informations qu’elle demande sans avoir une petite lumière rouge qui s’allume dans votre esprit?

Cela étant, et toujours selon MySay, la manipulation a été découverte en raison de l’étonnement de certains soldats de trouver sur ce profil suspect une forte proportion de militaires appartenant à des unités d’élite. Alertée, leur hierarchie aurait ensuite ouvert une enquête à ce sujet.

Cependant, même si des directives ont été données pour les militaires israéliens ayant une page Facebook, il n’en reste pas moins qu’elles peuvent ne pas être suivie d’effet. Ainsi, en mars dernier, un artilleur avait été à l’origine d’une fuite au sujet d’une opération planifiée en Cisjordanie en renseignant tout simplement son « statut » de profil. Dénoncé par des camarades, il avait été condamné à 10 jours de prison.

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