L’administration Obama veut continuer à espionner la France

La France et les Etats-Unis ont beau être alliés, il n’empêche que l’un et l’autre peuvent s’espionner mutuellement. Aussi, le directeur du renseignement américain (DNI), Dennis C. Blair, qui a démissionné de son poste la semaine passé, souhaitait qu’un pacte écrit soit conclu entre Paris et Washington afin de mettre un terme à ces pratiques. A la clé, les Français aurait pu avoir accès au système sécurisé d’échange et de réception des informations.

Seulement, d’après le New York Times, l’administration Obama n’a, semble-t-il, pas souhaité suivre Dennis C. Blair dans cette voie, même si, selon ce dernier, c’etait une « occasion unique » de nouer des liens durables de confiance et de sécurité. Des négociations étaient même sur le point d’aboutir, notamment avec Bernard Bajolet, le coordonateur du renseignement français avant que le locataire de la Maison Blanche y mette son véto.

Le refus du président Obama s’explique pour une principale raison : le fait de s’engager par écrit pourrait poser un problème dans le cas où un nouveau gouvernement à Paris s’opposerait frontalement à la politique étrangère américaine.

Quoi qu’il en soit, cette affaire s’ajoute aux motifs qui ont poussé Dennis C. Blair, un amiral pourtant expérimenté – il a commandé la flotte américaine du Pacifique – à présenter sa démission.

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