En hommage au capitaine Barek-Deligny, tué en Afghanistan

Le capitaine Christophe Barek-Deligny n’a pas survécu aux blessures qu’il a reçues, le 22 mai au matin, lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) qui a touché son convoi lors d’une mission de déminage en Oruzgan, une région située dans le sud de l’Afghanistan et placée sous commandement néerlandais.

Âgé de 38 ans, cet officier venait de céder le commandement de la 22e compagnie d’appui du 3e Régiment du Génie de Charleville-Mézières avant de prendre, à la fin du mois dernier, ses fonctions de chef de détachement liaison de reconnaissance du génie au sein de l’équipe de 70 instructeurs français basée en Oruzgan.

C’est en décembre 1996 que Christophe Barek-Deligny a commencé sa carrière militaire. A cette époque, il effectue son service national au 4e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), alors stationné à Fréjus avant sa dissolution en 1998.

Après avoir signé un contrat VSL outre-mer (volontaire service long), Christophe-Barek Deligny est affecté, en mars 1997, au Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique, en Nouvelle-Calédonie. Militaire du rang, il occupe les fonctions de secrétaire-comptable.

A la fin de la même année, et gràce à son état d’esprit, il se fait remarquer par sa hiérarchie et obtient ainsi ses galons de sergent. Ayant manifestement un « fort potentiel », il est nommé sous-lieutenant de réserve en 1999.

En 2000, Christophe Barek-Deligny s’engage en qualité d’officier sous contrat. Le 1er août 2002, il devient lieutenant d’active et chef d’une section de combat au 3e Régiment du Génie. Il enchaîne ensuite les opérations extérieures (Kosovo, Côte d’Ivoire) avant d’être promu au grade de capitaine en 2006.

Récemment, au cours de la passation de commandement de la 22e compagnie d’appui du 3e RG, soin chef de corps, le colonel Thierry Marotte, avait mis en avant son « dynamisme », son « goût prononcé pour l’action » tout en saluant son » pragmatisme » et ses capacités de « discernement ».

Le capitaine Christophe Barek-Deligny était marié et père de deux jeunes enfants. Preuve de son attention pour les autres, la médaille de bronze pour acte de courage et dévouement, ainsi qu’un Témoignage de Satisfaction du ministre de la Défense lui avaient été remis en 2005 pour « avoir sauvé un désespéré de la noyade dans la Meuse ».

Photo : Le capitaine BAREK-DELIGNY remet le fanion de la 22e compagnie d’appui du 3e RG (c) L’Union

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