Morin veut dégraisser l’Otan

L’Otan est à la croisée des chemins. Confrontée à une crise budgétaire – en octobre dernier, il manquait 545 millions d’euros pour boucler le budget 2010 – l’Alliance atlantique doit en même temps se réformer et revoir son concept stratégique afin de s’adapter aux réalités et aux menaces actuelles.

En mars, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait appelé, dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde, a mettre en oeuvre rapidement des réformes pour améliorer la gouvernance de l’Alliance.

« La structure et l’organisation administrative de l’Otan demeurent marquées par l’héritage du passé : sa structure de commandement est encore trop territorialisées, les redondances entre états-majors nombreuses et l’activité réelle de ses multiples agences souvent opaque » avait constaté Hervé Morin, qui avait mis suggéré l’application de « principes simples issus des expériences nationales de rationalisation des outils de défense ».

Et en matière de rationalisation, le ministre français de la Défense sait de quoi il parle, surtout après avoir piloté la réforme des armées, qui s’est traduit par la suppression de 54.000 postes, la refonte de la carte militaire et la mise en place du concept de bases de défense.

Aussi, c’est peu ou prou le même régime qu’entend appliquer à l’Otan Hervé Morin. Notamment au niveau des « structures de commandement ». Selon l’AFP, la France proposerait de supprimer « un tiers » des 12.500 postes que comptent actuellement les différents états-majors de la structure militaire de l’Alliance atlantique. Pour y arriver, il suffirait de « simplifier l’empilement actuel » et les redondances » au profit de « structures déployables »

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