Un porte-avions américain surveillé par un avion militaire iranien

Un avion de patrouille maritime iranien de type Fokker F-27 s’est approché à environ 900 mètres du porte-avions nucléaire américain USS Eisenhower, le 21 avril dernier. Si les survols de bâtiments de l’US Navy sont relativement fréquent dans le Golfe persique, ils sont néanmoins plus rares dans celui d’Oman, là où s’est produit cette « rencontre ».

L’avion iranien, qui est resté une vingtaine de minutes dans le sillage de l’USS Eiseinhower, avait été repéré et suivi par les radars du porte-avions, ainsi que par ceux de son escorte, depuis environ 150 km.

« Les forces iraniennes sont conscientes de notre présence dans la région comme nous sommes conscients de leur présence », a déclaré l’amiral Roughead, le chef des opérations de l’US Navy, qui a tenu à minimiser cet incident.

Cela étant, cette approche du F27 a coïncidé avec le début d’importantes manoeuvres militaires iraniennes, qui, appelées « Grand Prophète », ont duré trois jours et au cours desquelles des missiles Nasr, Saeqeh et Noor, de fabrication locale, ont été tirés. Selon le général Hossein Salami, le chef adjoint des Gardiens de la Révolution, il s’agissait ainsi de tester les capacités militaires iraniennes afin de « préserver la sécurité du Golfe persique, le détroit d’Ormuz et le Golfe d’Oman ».

Or, le détroit d’Ormuz est une zone stratégique pour le transport pétrolier puisque 40% de la production mondiale d’or noir y transite chaque année. En cas d’une attaque contre ses installations nucléaires, l’Iran a d’ores et déjà averti qu’il paralyserait le trafic maritime dans cette région, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur l’économie mondiale.

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