Coopération militaire renforcée pour combattre al-Qaïda au Maghreb islamique

Afin de contrer l’activité grandissante d’al-Qaïda au Maghreb islamique, appelé ainsi depuis l’allégeance du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien à l’organisation d’Oussama ben Laden, quatre pays d’Afrique du Nord avait décidé, en août dernier, de mettre en place un comité d’état-major conjoint pour coordonner les opérations militaires.

En effet, les actions de l’AQMI dépassent désormais les frontières algériennes et l’on retrouve ses militants dans la plupart des pays sahariens, où ils se livrent à différents trafics (armes, drogue), à des enlèvements de touristes et à des attentats, comme cela a été le cas à Nouakchott, contre l’ambassade de France, l’été dernier.

Une semaine après la réunion, à Alger, des chefs d’état-major venus de sept pays de la région, ce comité d’état-major conjoint a été installé à Tamanrasset, situé à 2.000 km de la capitale algérienne. Outre l’Algérie, il concerne le Mali, le Niger et la Mauritanie.

Plus importante puissance économique et militaire dans la région, l’Algérie est appelée à jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la branche maghrébine d’al-Qaïda. L’enjeu est d’éviter à ce que l’Afrique du Nord, et plus généralement la zone saharienne devienne une base arrière pour les djihadistes, ce qui leur permettrait éventuellement de préparer des attentats d’envergure. C’est l’une des raisons qui explique l’intérêt des Etats-Unis pour ce pays, même si Washington a récemment refusé de livrer des drones Predator à Alger.

De source algérienne, le noyau dur de l’AQMI serait fort de 470 militants, répartis en trois groupes.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]