Le porte-avions Charles de Gaulle franchit le cercle polaire

« Adjoint de quart, inscrivez au journal de navigation : passage du cercle polaire dans le sens sud-nord ». C’est par cette phrase qu’a été annoncé le passage du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle de la position 66° 33’ 739’’, le 17 avril à 23 heures, 5 minutes et 10 secondes.

Ce voyage au delà du cercle polaire effectué par du plus important bâtiment de la Marine nationale aurait pu être décidé afin de commémorer la campagne anglo-française de Norvège, qui commença il y a exactement 70 ans et lors de laquelle les troupes du général Bethouard infligèrent un revers à l’armée allemande à Narvik.

En fait, les raisons de ce passage historique pour le Charles de Gaulle sont plus pratiques et tiennent à l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll et au nuage de cendres qui en est sorti, provoquant ainsi la fermeture des aéroports européens de crainte de voir des avions endommagés, comme cela a été le cas pour des F18 finlandais et au moins un F16 américain.

D’ailleurs, l’activité de ce volcan n’a pas seulement perturbé les vols commerciaux : les militaires ont également dû s’adapter à ces conditions particulières. Et c’est sans doute l’un des intérêts majeurs d’un porte-avions : celui de pouvoir se déplacer et maintenir ainsi une capacité opérationnelle aérienne quasi-permanente.

En tout les cas, c’est ce qu’il s’est passé avec le Charles de Gaulle, qui est actuellement engagé dans Brilliant Mariner 2010, l’important exercice naval de l’Otan en mer du Nord. En effet, le bâtiment a pu faire route vers la Norvège, afin d’y trouver une piste de dégagement pour ses appareils avec le terrain d’aviation de Bodo, l’un des rares d’Europe du Nord a ne pas être fermé au trafic aérien.

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