Le mouvement taleb afghan se réorganise

Le chef suprême des taliban afghans, le mollah Omar, n’aura pas mis longtemps trouver un successeur au mollah Abdul Ghani Baradar, qui était son lieutenant et son chef des opérations militaires avant son arrestation par les services pakistanais à Karachin, en janvier dernier.

En fait, et afin de cloisonner davantage son mouvement, ce qui peut être utile pour empêcher la divulgation de renseignements en cas de capture, le mollah Omar a choisi deux hommes pour remplacer son ancien numéro deux.

Ainsi, le chef taleb a désigné Akhtar Mohammad Mansour et le mollah Abdul Qayum Zakir. Selon le quotidien Asia Times, le premier a été nommé commandant suprême des taliban en Aghanistan en février dernier. A priori, ce poste aurait une portée symbolique puisque les responsabilités opérationnelles seraient confiées au second.

Né en 1960 à Kandahar, Akhtar Mohammad Mansour est un chef taleb bien connu puisqu’il a été le ministre de l’aviation civile et des transports du mollah Omar, du temps où ce dernier régnait en Aghanistan. Après la chute des taliban en 2001, Mansour a trouvé refuge à Karachi. En mars 2003, il intègre le conseil de direction de la guérilla taleb.

Quant au mollah Abdul Qayum Zakir, 36 ans, alias Abdullah Ghulam Rasoul, il est un ancien détenu de la prison américaine de Guantanamo, ce qui lui vaut un prestige particulier auprès des militants islamistes, notamment les jeunes. En fait, Zakir a réussi à berner tout le monde, en prétendant avoir été recruté de force par les taliban alors qu’il avait été pris lors des combats de Mazar-e-Sharif, en 2001.

Remis aux autorités aghanes en décembre 2007, il avait été emprisonné brièvement à la prison de Pul i Charkhi avant d’être finalement libéré et de rejoindre sans tarder les rangs des insurgés taliban, et plus précisément ceux de la Choura (ou Shura) de Quetta, au Pakistan. Ensuite, nommé commandant, il a supervisé les opérations militaires dans les provinces d’Helmand, de Kandahar, de Zabul et d’Uruzgan.

A ce titre, il aurait pris part aux combats qui ont opposé les forces afghanes et celles de l’Otan aux taliban à Marjah, dans le Helmand, en février-mars. Enfin, il entretiendrait des contacts étroits avec des militants d’al-Qaïda.

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