L’Otan suspend son soutien à la Force de sécurité du Kosovo
Créée en janvier 2009 à partir du Corps de protection kosovar (KPC), formé par d’anciens guérilleros de l’UCK, la milice séparatiste qui lutta contre les Serbes, la Force de sécurité du Kosovo (FSK) comptera, à terme, 2.500 membres et 800 réservistes. En temps normal, et pour les besoins de ses missions de protection civile, elle n’est pas armée.
Or, le 5 mars dernier, une garde d’honneur de la FSK a été vue, armée, à une cérémonie, organisée à Pristina, en la mémoire d’un cadre de l’UCK tué il y a maintenant 12 ans.
Et cette présence n’a pas été du goût de la KFOR, la Force de l’Otan pour le Kosovo. Du coup, son commandant, le général Markus Bentler, a décidé, deux jours plus tard, de « suspendre temporairement le soutien » à cette force kosovare ainsi que sa « formation ».
« La décision du commandant de la KFOR est liée au fait que nous avions un accord avec les institutions du Kosovo selon lequel la FSK ne devait porter aucune arme » a précisé le porte-parole de la force de l’Otan, le colonel Hans Peter Buch.
Par ailleurs, le général Bentler « a demandé aux autorités concernées de fournir des explications satisfaisantes au sujet de cet incident, d’y remédier d’une manière appropriée et de donner l’assurance que cela ne se reproduire pas » a fait savoir la KFOR par voie de communiqué.