A400M : Un accord de principe a été conclu

La partie n’était pas gagnée d’avance mais enfin, un accord portant sur le financement des 5,2 milliards de surcoûts du programme d’avion de transport militaire A400M a finalement été conclu ce 24 février, à Palma de Majorque, entre EADS, la maison-mère du constructeur Airbus Military, et les sept pays clients de l’appareil, dont la France.

« Je peux vous annoncer avec une grande satisfaction que nous sommes arrivés à un accord de principe ebvtre les sept pays partenaires et l’industriel, EADS » a ainsi déclaré Carme Chacon, le ministre espagnol de la Défense, en marge d’un réunione avec ses homologues de l’Union européenne.

Lancé en 2003, le programme A400M accuse un retard de trois ans par rapport au calendrier initial fixé. Des contraintes techniques, imposés par les clients de l’avion, expliquent en partie les surcoûts et les contre-temps. Mais l’industriel a également reconnu sa part de responsabilité en mettant en avant une mauvaise organisation industrielle pour gérer ce projet, d’un coût initial de 20 milliards d’euros pour 180 appareils.

Sur les 5,2 milliards qu’il fallait donc trouver pour la poursuite du programme, les pays clients ont accepté une augmentation du prix unitaire de l’avion à hauteur de 2 milliards, avec un étalement dans le temps de la mise au point des différents standards demandés. En plus, ils ont également proposé 1,5 milliard sous forme d’avances renboursables, gagées sur le succès probable de l’A400M à l’exportation. Il restera donc à la charge du groupe européen d’aéronautique et de défense de trouver 1,6 milliards.

Au total, et si l’on prend en compte les 2,4 milliards provisionnés par EADS, les dépassements financiers du programme atteignent 7,6 milliards d’euros. La somme de 11 milliards a été même avancée si l’on prend en compte des « risques futurs » éventuels.

Cependant, et selon Mme Chacon, « quelques détails techniques encore ouverts », qui restent encore à discuter, « pourraient être concrétisés » au matin du 25 février. Ensuite, un nouveau contrat devrait être établi assez rapidement entre EADS et ses clients. Quoi qu’il en soit, le groupe européen dispose désormais d’une hypothèse de travail solide pour préparer la publication de ses comptes, laquelle est prévue pour le 9 mars prochain.

Après cette renégociation, il appartiendra à l’industriel de respecter scrupuleusement son calendrier et ses engagements en matière de livraison car il n’est pas certain du tout que de nouveaux dépassements de coûts et autres retards soient du goût de ses clients, qui attendent l’A400M de pied ferme pour remplacer leur flotte vieillissante d’avions de transport.

Le prototype de l’A400M a effectué son vol inaugural le 11 décembre dernier, à Séville. Normalement, le premier appareil devrait être livré à l’armée de l’Air française en 2013

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