Fin des bases militaires françaises au Sénégal

Conformément à ce qui avait été préconisé par les auteurs du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale, la France ne devrait plus compter, à terme, que sur une seule base sur la façade atlantique de l’Afrique.

En effet, et alors que les installations militaires tricolores au Gabon et au Sénégal étaient mises en balance, le porte-parole de la présidence sénégalaise a affirmé, le 19 février, que « les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d’un accord qui sera signé avant le 4 avril par les deux parties. »

Cette décision, qui aurait dû être annoncée par le président Sarkozy à l’occasion d’un voyage officiel à Libreville, le 24 février prochain, a été discutée entre le ministre français de la Défense, Hervé Morin, et le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade.

En fait, une présence militaire française sera maintenue au Sénégal. Mais on ne connaît pas encore exactement sous quelle forme et avec quels effectifs. « Le concept de base a vécu et on va vers autre chose, la mise en place d’un pôle de coopération régionale » a-t-on indiqué au ministère français de la Défense. « Les détails de la mise en oeuvre doivent encore faire l’objet de discussions avec la partie sénégalaise » a-t-on encore précisé à l’Hôtel de Brienne. « L’idée est que l’on conclue les accords assez rapidement » a-t-on aussi ajouté.

Contrairement aux affirmations de la presse sénégalaise – « Wade chasse les Français », a titré un quotidien – la fermeture des bases militaires françaises se fait d’un commun accord. Cela correspond, d’une part, à la volonté de Paris, qui a ses impératifs stratégiques et budgétaires, et d’autre part au désir du gouvernement sénagalais de récupérer les installations françaises – dont la base de 40 hectares de Bel-Air – pour des opérations foncières.

La France compte actuellement 1.200 soldats au Sénégal, dans le cadre des Forces Françaises du Cap-Vert (FFCV). Le 23e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa) et ses 600 hommes tiennent garnison à Bel-Air. La Marine nationale est quant à elle installée dans l’arsenal. Enfin, l’armée de l’Air (300 militaires) dispose de la base aérienne 160 à Ouakam et utilise la zone militaire de l’aéroport Léopold Sédar Senghor.

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