Mushtarak : L’Otan rectifie le tir

Le 14 février, lors de l’opération Mushtarak, lancée la veille par 15.000 soldats pour reprendre le bastion taleb de Marjah, au sud de l’Afghanistan, des roquettes tirées par un système HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) avaient été impliquées dans la mort de douze civils afghans. Or c’est précisément le genre de mésaventure que les forces alliées cherchent à éviter. Cela dit, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’Otan avait reconnu cet incident et suspendu l’utilisation du matériel en cause dans l’attente des résultats d’une enquête.

Finalement, et selon le général britannique Nick Carter, responsable des forces de l’Otan dans le sud afghan, a indiqué le HIMARS n’était pas en cause. « Nous savons maintenant que la frappe a atteint la cible qu’elle visait » a-t-il ainsi déclaré depuis Lashkar Gah, le chef lieu de la province du Helmand, alors que dans un premier temps, le contraire avait été affirmé par l’ISAF, qui faisait état d’une erreur de 600 métres par rapport à l’objectif visé. Le chef d’état-major interarmes britannique avait même parlé de « revers très grave ».

Un doute subsiste néanmoins sur l’identité des tués de cette frappe car selon toute vraisemblance, des talibans en font partie. Mais le général Carter n’en a pas précisé le nombre. Le porte-parole de l’armée britannique, le général Gordon Messenger a quant à lui parlé « d’hypothèse raisonnable », tout en insistant sur le fait que les insurgés cherchent à se mêler au sein de la population civile, ce qui complique la tâches des troupes alliées dont les règles d’engagement strictes sont censées éviter les « dommages collatéraux ». Et comme le HIMARS n’a donc pas de « défaut technique », le général Carter a également indiqué que l’ISAF utilise « à nouveau ces roquettes, même si seulement une a été utilisée depuis ».

Par ailleurs, et au quatrième jour de l’offensive, les forces afghanes et américaines éprouvent des difficultés à prendre totalement le contrôle de la ville de Marjah. Les insurgés mettent en oeuvre une tactique de harcèlement en ayant recours à des snipers cachés dans les champs de pavot et en montant des embuscades dans les rues de la cité. De plus, les combattants islamistes ont dissimulé un nombre incalculable d’engins explosifs improvisés, que ce soit au bord des routes ou encore sur de simples chemins de terre.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]