Mauvaise passe financière pour l’Otan

En dépit d’un budget de 2 milliards d’euros, les finances de l’Otan sont mal en point. Les pays membres s’attendaient à un déficit de l’ordre de 545 millions d’euros sur les cinq prochaines années. En fait, ce sera plus de 640 millions qu’il faudra combler rien que pour l’année 2010.

Si les ministres de la Défense de l’Alliance atlantique, réunis à Istanbul la semaine passée, ont décicé d’injecter de « l’argent frais » pour assainir les finances, il n’en reste pas moins que l’organisation devra réformer son financement et faire des économies en revoyant sa structure militaire. Ainsi, son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, doit faire des propositions allant dans ce sens pour leur prochaine réunion des 11 et 12 juin à Bruxelles.

« Les procédures budgétaires devront être entièrement réformées, pas seulement révisées » a prévenu le porte-parole de l’Otan. Cela devrait passer par une suppression d’un certain nombre de quartiers généraux, devenus inutiles eu égard à la situation actuelle.

Plusieurs pistes de réflexion sont à l’étude. Ainsi, la mutualisation des moyens dans les domaines des hélicoptères et des antennes médicales, ainsi que celui de la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED), responsable de plus de 70% des pertes en Afghanistan fait partie des axes de la réforme voulue par les ministres. De même que la refonte des structures de l’Otan et qu’une « meilleure utilisation des budgets existants » pour reprendre les termes utilisés par Anders Fogh Rasmussen.

Cette rationalisation des dépenses doit surtout permettre à l’Alliance de remette ses comptes à l’équilibre afin d’assurer le financement de ses opérations et de soutenir ses priorités stratégiques. L’Afghanistan figure bien évidemment en tête de ces dernières. Il faudra en effet trouver les 140 millions de dollars pour d’un fonds spécial, dont la création a été annoncée par M. Rasmussen le 1er février, censé inciter financièrement les insurgés à déposer les armes.

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