L’Espagne prend les rênes de la FINUL

Changement à la tête de la Force intérimaire des Nations unies au Liban. En effet, le général espagnol Alberto Asarta Cuevas a succédé au général italien Claudio Graziano, en fonctions depuis février 2007, au cours d’une cérémonie militaire organisée le 28 janvier au quartier général de la FINUL de Naquoura.

Alors conseiller du chef d’état-major de l’armée espagnole, le génértal Cuevas, 58 ans, connaît bien le Liban puisqu’il a été le commandant du secteur Est de la FINUL entre décembre 2008 et 2009.

« L’objectif est celui d’établir une paix et une stabilité durables dans le sud du Liban » a déclaré l’officier au cours d’une allocution prononcée lors de la cérémonie de passation de commandement. « Mais il s’agit d’un problème politique qui ne peut pas être réglé uniquement par la FINUL » a-t-il ajouté.

« Les deux partie ont respecté en grande partie l’arrêt des hostilités et la ligne bleue (ndlr: la frontière entre Israël et le Liban tracée par les Nations unies) » a pour sa part estimé le général Graziano.

Avec son mandat élargi en 2006 avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, la FINUL a pour mission de veiller à l’arrêt des combats entre les Israéliens et le Hezbollah, la milice chiite libanaise et d’assister l’armée libanaise déployée dans la zone de conflit.

Cependant, plusieurs incidents se sont produits au cours du mandat du général Graziano et les derniers en date laissent à penser que la situation qui prévaut au Liban-Sud reste tendue.

En effet, Beyrouth accuse régulièrement les avions des forces aériennes israéliennes de violer son espace aérien, ce qui constitue par ailleurs une violation de la résolution 1701. Le 11 janvier dernier, l’armée libanaise a même tiré sur quatre avions israéliens alors qu’ils survolaient la région de Marjayoun.

De son côté, le Hezbollah n’est pas en reste non plus, et c’est ce qui explique en grande partie les missions de reconnaissance israéliennes au-dessus du Liban-Sud. En effet, une patrouille espagnole a trouvé, le 26 décembre, une cache contenant entre 250 et 300 kg d’explosifs, probablement d’origine iranienne ou syrienne, ce qui ne laisserait aucun doute sur l’identité de leur propriétaire. D’ailleurs, Israël reproche à la FINUL de ne pas surveiller plus étroitement les activités de la milice libanaise, qui serait en train de se constituer un arsenal de guerre important.

La contingent français est le second de la FINUL, avec 1.500 hommes et 13 chars Leclerc, déployés dans le cadre le l’opération DAMAN. L’Italie et l’Espagne comptent respectivement 2.500 et 1.070 militaires. Au total, la force des Nations unies compte 12.000 soldats, venus de 29 pays différents.

Photo : Char Leclerc français de la FINUL (c) EMA

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