Le Pentagone s’intéresse de plus en plus à l’Algérie

Aux prises avec la franchise d’al-Qaïda au Maghreb, très active sur son territoire et en Afrique sahélienne, l’Algérie est en première ligne dans la lutte contre le terrorisme.

Généralement cliente de la Russie pour ce qui concerne l’achat de ses armements, l’armée algérienne se tourne davantage désormais vers l’Union européenne, et notamment vers le Royaume-Uni, lequel entend lui fournir pour 5 milliards de dollars de matériels militaires, dont des hélicoptères EH-101 Merlin.

Au-delà de cet aspect, les Etats-Unis, qui par ailleurs ont déjà vendu des C130 Hercules à Alger par le passé, cherchent à renforcer leur coopération militaire avec l’Algérie. C’est avec cet intention que le Major général Ronald Ladnier, le commandant des forces aériennes de l’US Africom, a fait un déplacement à Alger, le 26 janvier dernier, soit quelques semaines après son supérieur hiérarchique, le général Willam Ward.

L’officier a ainsi proposé de renforcer la coopération militaire entre l’US Air Force et les forces aériennes algériennes et de mettre en place une « vision stratégique commune en la matière ». Le général Ladnier a par ailleurs précisé que sa visite en Algérie avait pour objet de s’assurer que les deux pays partageaient bel et bien les mêmes points de vue au moment où il est question de construire « un plan d’engagement pour l’avenir ».

« Nous sommes prêts à travailler avec l’Algérie pour assurer la stabilité et à faire face » aux menaces terroristes dans la région, a poursuivi le responsable militaire américain. Les déclarations du général Ladnier sont un pas de plus vers une coopération de plus en plus étroite entre les Etats-Unis et Alger.

Cet intérêt américain pour ce pays du Maghreb en particulier n’est pourtant pas nouveau.En effet, en 2002, l’administration Bush avait autorisé la livraison d’équipements militaires. « Washington a beaucoup à apprendre de l’Algérie sur la façon de combattre le terrorisme » avait lancé William Burns, le secrétaire d’Etat ajoint aux Affaires de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient à l’époque.

Puis, en avril 2006, la visite à Washington du chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, fut perçue comme étant un signe supplémentaire de cette inclinaison. Il était question, à l’époque, d’aborder la coopération « technique » et « stratégique » entre les deux pays.

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