Une autre solution pour l’A400M

Pour sauver le programme de l’avion militaire de transport A400M, porté par Airbus Military, filiale d’EADS, il faut trouver 5 milliards d’euros pour combler les surcoûts engendrés par son développement, émaillé de retards dûs à des difficultés techniques, souvent causés, d’ailleurs, par les exigences parfois contradictoires des sept pays clients de cet appareil.

Comme ces derniers et EADS ne veulent pas porter à eux seuls le fardeau de ces 5 milliards, il faut donc trouver une solution susceptible de satisfaire les deux parties. Très hostile à l’idée de remettre la main au portefeuille pour financer les surcoûts de l’A400M, l’Allemagne, qui a commandé 60 appareils, détient la clé du problème.

Selon le Financial Times Deutschland, Berlin serait actuellement en train de réfléchir « dans les détails » aux modalités consistant à apporter une garantie d’Etat afin de permettre à EADS d’obtenir des « crédits bon marché », ce qui éviterait ainsi aux clients de payer une partie des surcoûts.

Si aucun accord n’est trouvé rapidement, c’est à dire d’ici à début février, l’A400M pourrait alors être bel et bien abandonné. C’est en tout les cas la menace qu’a laissé planer le patron d’Airbus, Thomas Enders, ainsi que le président d’EADS, Louis Gallois.

Outre ces garanties d’Etat susceptibles d’être accordées au constructeur aéronautique européen, la diminution des livraisons pour le même prix initial ou plus simplement encore, le paiement d’une partie des surcoûts, font partie des options actuellement discutées entre EADS et ses clients.

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