Nouvel accord de défense en projet entre la France et Djibouti

Lors de la conférence des ambassadeurs organisée à l’Elysée en août dernier, le président Sarkozy avait affiché sa volonté de voir renégociés « dans une perspective nouvelle » l’ensemble des accords de défense qui lient la France et ses anciennes colonies africaines avant la fin de l’année 2009.

« Désormais, la France conçoit son rôle d’abord comme un appui à la création de forces africaines capables d’assurer collectivement la sécurité de leur continent, dans le cadre de l’Union africaine » avait alors précisé le chef de l’Etat.

Seulement, ces renégociations ont pris du retard par rapport à l’échéance fixée puisque, à l’occasion d’une courte visite à Djibouti, le 19 janvier, le président Sarkozy a évoqué avec son homologue djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, le projet d’un nouvel accord de défense visant à remplacer celui actuellement en vigueur depuis 1977.

A l’issue de sa rencontre avec le président Guelleh, Nicolas Sarkozy a indiqué avoir renouovelé « le soutien ferme et indéfectible » de Paris à la République de Djibouti. Quant au nouvel accord de défense en cours de préparation, il a précisé que « la France est engagée dans la sécurité et le développement » de ce pays de l’est africain, d’autant plus très important d’un point de vue stratégique qu’il sert de point d’appui pour la lutte contre la piraterie au large de la Corne de l’Afrique et qu’il est situé près de zones instables comme la Somalie et le Yémen.

Par ailleurs, le président Sarkozy a une nouvelle fois condamné l’Erythrée pour son occupation illégale de territoires djiboutiens dans la région de Ras Doumeira, une zone stratégique située sur le détroit de Bal el Mandeb, entre la mer Rouge et la mer d’Oman.

La France dispose de 2.900 militaires à Djibouti, avec notamment le 5e Régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM), la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), un détachement de l’Aviation légére de l’armée de Terre constitué par 5 hécicoptères Puma et 2 Gazelle. L’armée de l’Air y déploie les 10 Mirage 2000 de l’escadron de chasse 3/11 Corse et un C-160 Transall sur la base aérienne 188 « Emile Massart » et la Marine nationale y a détaché l’EDIC Dague et deux chalands de transport de matériel.

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