Quand la police pique dans la caisse des gendarmes

La Police nationale manque de crédits. Aussi, pour faire des économies afin de boucler la fin de l’année, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, avait décidé, l’été dernier, de suspendre le recrutement des adjoints de sécurité ainsi que les promotions des Cadets de la République, avant finalement d’être contraint de faire machine arrière.

Seulement voilà, pour payer les dépenses de personnel « au titre de la fin de gestion 2009 », il fallait trouver impérativement 23,5 millions d’euros. Et il y avait d’autant plus urgence que la perspective des prochaines élections professionnelles au sein de la police laissaient entrevoir une large victoire des formations proches de l’opposition.

Du coup, le programme 152 de la mission « sécurité » de la Gendarmerie nationale, désormais placée dans le giron du ministère de l’Intérieur tout en gardant son statut militaire, a été amputé des 23,5 millions d’euros manquants aux policiers.

Selon le décret n°2009-1566 du 15 décembre dernier, cette somme a été réaffectée au programme 176 de la Police nationale afin de « verser les rémunérations du mois de décembre », selon le principe des vases communiquants. Voilà, sans doute, une nouvelle façon de « mutualiser » les moyens entre les policiers et les gendarmes….

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