Panhard a des vues sur Nexter

Longtemps attendue, la restructuration du secteur français de l’armement terrestre va-t-elle prendre forme? En tout les cas, les grandes manoeuvres ont commencé, avec le groupe Panhard, le fabriquant du VBL et du Petit véhicule protégé (PVP).

En effet, selon l’édition du 28 décembre du quotidien économique Les Echos, Panhard a l’intention de prendre une participation au capital du groupe public Nexter (ex-Giat Industries), qui produit notamment le char Leclerc, le Caesar et le Véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI).

« Je suis candidat pour jouer un rôle dans la nécessaire restructuration de l’industrie d’armement terrestre français, et en particulier de celle des blindés, en m’appuyant sur Panhard » a ainsi déclaré Christian Mons, le P-DG de Panhard, cité par Les Echos.

Pour cela, il serait question que Panhard devienne majoritaire au capital de Nexter. Seulement, étant donné que le chiffre d’affaires du premier a été de 100 millions d’euros en 2009 et que celui du second a atteint 580 millions d’euros en 2008, une telle opération serait nécessairement financée à l’aide d’un emprunt. Si cette transaction se réalise, Christian Mons compte ensuite trouver un partenaire international et créer ainsi une voire plusieurs coentreprises.

Encore faut-il qu’un loi visant à « dénationaliser » le groupe public, détenu à 100% par l’Etat français, soit adoptée pour que ce rapprochement ait lieu. Pour l’instant, Panhard a informé le ministère de la Défense de ses intentions.

Cette annonce faite par Christian Mons n’est pas vraiment une surprise. En septembre dernier, il avait jugé « souhaitable d’adosser Panhard à un groupe plus puissant pour pérenniser son avenir. » Cependant, les hypothèses les plus probables, jusqu’à maintenant, consistaient en une alliance entre Thales et Nexter ou un rapprochement franco-allemand dans le secteur de l’armement terrestre.

Mais le P-DG de Thales, Luc Vigneron, a indiqué le 11 décembre dernier, lors de la présentation de la réorganisation du groupe spécialiste de l’électronique de défense, qu’une telle opération n’était pas d’actualité, la priorité allant à un échange d’actifs avec Safran.

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