La réforme du renseignement français est terminée

Sur la base des recommandations issues du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale, publié en juin 2008, le renseignement français a été réorganisé. Ainsi, la Direction de la surveillance du territoire (DST) et la Renseignements généraux – deux services placés sous l’autorité du ministère de l’Intérieur – ont fusionné pour former une nouvelle structure : la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Mais le principal axe de cette réforme est désormais la gestion des affaires de renseignement et de contre-espionnage depuis l’Elysée. En effet, après la nomination, en août 2008, du diplomate Bernard Bajolet à la tête d’une équipe chargée de coordonner les activités des différents services depuis la présidence de la République, le Conseil des ministres du 23 décembre a adopté un décret selon lequel le Conseil de Défense devient le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), dans le cadre du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), nouvelle appellation du Secrétariat général de la Défense nationale (SGDN).

Ce nouvel organisme, qui, comme l’ancien, relève du Premier ministre, a de nouvelles missions. Selon le texte, il devra « définir les orientations » et « fixer les priorités » en matière de programmation militaire, d’opérations extérieures, de dissuasion et aussi de renseignement et de contre-terrorisme. En formation plénière, le CDSN sera présidé par le chef de l’Etat et réunira le chef du gouvernement et les ministres de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de l’Economie et du Budget.

Le CDSN aura deux structures spécialisées : le Conseil national du renseignement (CNR), qui remplace le Comité interministériel du renseignement (CIR), qui jusque là dépendait de Matignon, et le Conseil des armements nucléaires. Le premier sera chargé de fixer « les orientations stratégiques et les priorités » des services de renseignement français, aussi bien civils (DCRI) que militaire (DGSE, DRM, DPSD) et de planifier leurs « moyens humains et techniques ».

Enfin, une « Académie du renseignement » sera créée. Cette dernière sera chargé de la formation initiale des futurs agents.

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